Schumann / Mozart

grand répertoire
2021-2022

A l’occasion de ce concert, l’Orchestre Régional de Normandie invite le brillant violoniste Pierre Fouchenneret qui se confronte ici à une œuvre redoutable pour violon du romantique Schumann. Pierre Fouchenneret poursuit depuis quelques années des projets remarquables tels l’enregistrement de l’intégrale de l’œuvre de musique de chambre de Brahms. Le jeune violoniste consacrera les deux prochaines années à un nouveau projet majeur : l’intégrale des œuvres avec violon de Schumann.

Au soir de sa vie, en 1853, le compositeur écrit en onze jours seulement son unique concerto pour violon : le Concerto pour violon en ré mineur. Après une tentative de suicide quelques semaines plus tard, Schumann est interné dans un asile où il s’éteint trois ans plus tard. Bâti en trois mouvements, l’œuvre s’ouvre sur un premier mouvement qui épouse les formes d’une sonate vigoureuse, toute en contraste avec un second mouvement empreint de lyrisme  enchaînant sans transition avec un troisième et dernier mouvement au rythme puissant de polonaise et parsemé de défis techniques pour son interprète.

Tombé dans l’oubli car jugé injouable par son commanditaire, le violoniste Joseph Joachim, ce concerto ne sera redécouvert qu’en 1937. Dans ses dernières œuvres, Schumann se détourne du lyrisme débordant de ses débuts pour davantage d’intériorité et de concentration. La complexité de ce concerto et les nouveautés que Schumann explore laissent croire à ses contemporains que cette pièce révèle les faiblesses mentales du compositeur. Il n’en est rien. Dans cette œuvre, il annonce déjà l’expressionnisme, courant artistique qui tend vers la subjectivité pour inspirer au spectateur ou à l’auditeur une réaction émotionnelle. Enthousiaste de l’œuvre, le violoniste Yehudi Menuhin l’envisageait comme « un pont entre les concertos de Beethoven et Brahms ».

La 40ème symphonie de Mozart est créée en 1788 à Vienne. Elle est véritablement la symphonie la plus connue de Mozart, aussi célèbre que la fameuse 5ème symphonie de Beethoven. Parmi ses 41 symphonies, la tonalité de sol mineur n’a été utilisée par Mozart que deux fois. Le compositeur y déploie un sentiment assez tragique et angoissé, sans doute marqué par la disparition soudaine de sa fille en bas âge. Cette œuvre n’en est pas moins d’une beauté remarquable et a véritablement marqué l’histoire de la musique.

Robert Schumann (1810-1856)
Concerto pour violon en ré mineur

Wolfgang-Amadeus Mozart (1756-1791)
Symphonie n°40 K.550 en sol mineur

Pierre Fouchenneret, violon
Jean Deroyer, chef d’orchestre

Orchestre Régional de Normandie


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