À Toulouse, Bruno Boulzaguet suit un cursus scientifique aboutissant à un diplôme d’ingénieur en 1987 et des cours au conservatoire d’art dramatique. En 1993, il passe une année à l’école d’art d’Anatoli Vassiliev à Moscou. Au théâtre, il joue avec Eric Vigner : La Maison d’os, Le régiment de Sambre et Meuse.
On le retrouve aussi avec Benno Besson, dans Quisaitout et Grosbêta de Coline Serreau, La chauve souris de Johan Strauss (mise en scène de Nele Paxinou), Roméo et Juliette de Shakespeare (mise en scène de Pierre Vial), Le soulier de Satin de Paul Claudel mis en scène par Christophe Rauck, La Mouette de Tchekhov mise en scène par Laurent Vacher, ou encore La bonne âme de Se-tchouan de Bertolt Brecht (mise en scène Hans Peter Cloos & Jean-Claude Gallotta), Les sept péchés capitaux de Bertolt Brecht. Au cinéma il joue dans La belle verte de Coline Serreau.
Avec les ZoZos il coréalise les spectacles Cosmologie, L’ovni tender et Home Made, ainsi que les courts métrages La riposte, A la campagne, Mamies’tour, La rentrée.
Il fonde le Théodoros Group en 2006, avec John Arnold, Jocelyn Lagarrigue et Olivier Oudiou ; ensemble ils créent Un ange en exil, sur et de d’Arthur Rimbaud.
Musicien aventurier, Jean-Charles Richard a suivi un double cursus au CNSM de Paris, où il obtient à l’unanimité un premier prix de saxophone classique et un diplôme de formation supérieure en jazz. Titulaire des CA de saxophone classique et jazz et d’un DEM d’analyse, il est le responsable de la classe du cycle spécialisé jazz et musiques improvisées au CRR de Paris, et du Pôle Supérieur Paris – Boulogne-Billancourt.
Par goût des extrêmes, il choisit de se consacrer aux saxophones soprano et baryton. Sa curiosité pour tous les territoires de la musique l’amène à se produire aussi bien au sein d’orchestres classiques (Orchestre de Paris, Orchestre des Prix du CNSM), des big bands (George Russell, Antoine Hervé, Jean-Loup Longnon), dans des fanfares de rue (La Bête a bon dos), des chanteurs de variété, et à côtoyer les compositeurs contemporains (Karlheinz Stockhausen, Thierry Escaich, Alain Margoni).
De 1995 à 2000, il tourne dans le monde entier avec un groupe phare de l’humour musical, les DéSAXés, dans une mise en scène de l’humoriste François Rollin. Concerts mémorables notamment à l’Olympia, au Printemps de Bourges ou au Paléo Festival de Nyon.
Conjointement, il met ses qualités d’interprète, de compositeur et d’improvisateur au service de nombreuses collaborations avec Dave Liebman, Didier Levallet, David Patrois, Bernard Struber, Jean-François Baëz, Claudia Solal, Eric Löhrer, Didier Ithursarry, Daniel Humair…
Son premier album, en solo, Faces, paru en 2006 chez Herrade / Fairplay-Anticraft a créé l’événement (ffff Télérama, Choc du mois Jazzman). Son second album Traces, enregistré en compagnie de Peter Herbert et de Wolfgang Reisinger a reçu le Grand Prix Jazz de l’Académie Charles Cros.
Depuis 2006, il dirige de nombreux orchestres, dont les répertoires se situent à la croisée du jazz et de la musique classique : Sketches of Spain de Gil Evans, avec David Liebman en invité soliste, Cityscape de Claus Ogerman, Impressions de Jean Marie Machado, ou encore le Newdecaband de Martial Solal avec l’Orchestre de l’Opéra de Lyon.
Cet ultime texte du philosophe fait résonner en chacun de nous cette quête de liberté absolue !
Nous sommes ici sur le fil du rasoir : l’essentiel y est dit en peu de mots, le texte est implacable, tranchant, insolent, tout sauf romantique !
A l’opposé du spleen baudelairien, ce récit est méthodique, argumenté, imparable à tel point que le lecteur – ou l’auditeur – s’y sent pris comme dans une nasse.
Créer une musique pour ce texte magistral est intimidant : aucun échappatoire où s’engouffrer, aucun exotisme à illustrer, aucune digression sur laquelle s’appuyer.
Sortant de toute fonction illustrative, nous avons donc cherché une musique qui puisse dépeindre l’âme de l’auteur… quelque chose qui, dans la mesure du possible, puisse dialoguer avec l’inconscient plutôt que soutenir une narration.
Publié en 1952 et pourtant d’une singulière modernité , Stig Dagerman livre ici son testament.
Bruno Boulzaguet / Jean-Charles Richard
septembre 2022