Né sous une bonne étoile au Nord-Ouest du Burkina Faso, dans un village appelé Oia, son destin était tout tracé. Son nom constitue en effet à lui seul son patrimoine culturel : Il est griot, Anou dans son dialecte originel.
Soucieux de transmettre sa musique, Oua-Anou Diarra s’affranchit des frontières musicales et touche un public très large, tout en communiquant avec passion son bagage artistique et linguistique.
Son instrument de prédilection est la flûte peul guinéenne, également appelée flûte mandingue, un instrument qu’il respecte depuis son plus jeune âge. Il voue une admiration sans limites au Tamani (Tambour parlant) qui n’a que peu de secrets pour lui, caresse la calebasse des mains et des baguettes et révèle les influences Blues de sa musique avec le Djéli n’goni (Luth du griot).
Une dextérité sans pareille, un flegme et une patience qui laisse la place aux sensations et au partage. Autant à son aise dans la création et l’improvisation que dans l’accompagnement musical, Oua-Anou Diarra joue avec l’instant présent et puise son énergie dans la complicité qu’il a avec ses instruments et dans l’univers du moment.
Reflet du respect et de la patience, son art intrigue et frôle la fascination !
Écoutons-le converser avec ses instruments, laissons-le nous emmener dans ses contrées énigmatiques pour repartir avec l’émotion, le souvenir d’une fusion, d’un voyage …
Le parcours de compositeur d’Yves Rousseau est d’abord lié à celui d’interprète. Il écrit ses premières notes en 1988 puis de manière régulière pour les ensembles avec lesquels il joue, souvent aux confins du jazz et des musiques improvisées. Son écriture croise bien sûr celle du jazz, mais aussi l’univers de Jacques Tati, du jeune public, de l’Europe de l’Est, de la Turquie…
La composition prenant une place de plus en plus importante, sa carrière de musicien amorce une nouvelle période en 2000 lorsqu’il fonde son premier groupe avec Christophe Marguet (batterie), Jean-Marc Larché (saxophone) et Régis Huby (violon). C’est l’occasion pour Yves Rousseau d’exprimer sa fibre de compositeur et de marier ses influences musicales riches et son parcours d’interprète.
En 2000, Yves Rousseau écrit Fées et Gestes pour son quartet, album Choc Jazzman applaudi par la critique. En 2005, Sarsara est un album Choc Le Monde de la Musique et reçoit un accueil encore plus chaleureux. Yves Rousseau embarque l’auditeur vers un univers nourri de jazz, de musique savante aux accents de musiques du monde.
En 2007 Poète…vos Papiers ! est de nouveau un album Choc Jazzman. L’univers d’Yves Rousseau vient à la rencontre de celui de Léo Ferré. Cette fois, il ajoute à son quartet les voix de Jeanne Added et Claudia Solal.
Yves Rousseau écrit Yarin pour l’inauguration de l’année de la Turquie à Enghien-Les-Bains en 2009 interprété par Régis Huby (violon), Cyril Hernandez (percussions), Derya Türkan (kementché) et Kudsi Ergüner (ney) et lui-même à la contrebasse.
En 2013, c’est avec Wanderer Septet réunissant Régis Huby (violon), Jean-Marc Larché (saxophones), Pierre-François Roussillon (clarinette basse), Thierry Péala (chant, textes), Édouard Ferlet (piano), Xavier Desandre Navarre (percussions) et lui-même à la contrebasse qu’il entreprend l’écriture d’un répertoire original basé sur une libre relecture de plusieurs extraits d’oeuvres de Franz Schubert.
Yves Rousseau écrit en parallèle de nombreuses musiques pour duos alliant la contrebasse à la voix, les percussions et même la danse !
Soucieux de transmettre son expérience, Yves Rousseau a été régulièrement invité à intervenir au département jazz du CNSM de Paris. Il enseigne actuellement à Enghien-Les-Bains. Ses résidences lui permettent de développer simultanément un travail de diffusion et de création de son oeuvre artistique ainsi qu’un travail pédagogique.