Strauss – Beethoven
« Rire, pour une fois dans une salle de concert » : voici d’après Claude Debussy l’intention du facétieux Richard Strauss lorsqu’il composa son « Till Eulenspiegel » ici présenté dans un arrangement fameux de Hasenöhrl pour violon, contrebasse, clarinette, cor et basson. Till l’espiègle est un saltimbanque malicieux, volontiers farceur, issu de la littérature populaire du nord de l’Allemagne. A partir de ce personnage, Richard Strauss compose un poème symphonique qui nous fait ressentir l’esprit de Till. Après une courte introduction, nous entendons le thème du héros allemand personnifié par le cor et la clarinette qui donne au personnage tout son aspect insolent. Le thème de Till ne cesse de se métamorphoser, de réapparaitre au fil des facéties du personnage.
Le concert se poursuit avec une pièce maîtresse : le Septuor pour cordes et vents de Beethoven. De facture classique mais plein d’imagination, cette pièce met à l’honneur chacun des instrumentistes et notamment le violon et la clarinette. L’œuvre se déploie en six mouvements dans le style de la sérénade ou du divertimento, tout en ouvrant les portes du romantisme ; elle est dédiée à l’Impératrice Marie-Thérèse d’Autriche.
Richard Strauss (1864-1949) – Franz Hasenöhrl (1885-1970)
« Till Eulenspiegel einmal anders » pour violon, contrebasse, clarinette, cor et basson
Ludwig van Beethoven (1770-1827)
Septuor pour cordes et vents, op. 20
Florian Maviel, violon
Adrien Tournier, alto
Vincent Vaccaro, violoncelle
Fabrice Béguin, contrebasse
Gilles Leyronnas, clarinette
Arthur Heintz, cor
Clément Bonnay, basson